seoir

seoir

1. seoir [ swar ] v. intr. <conjug. : 26; part. séant, sis>
• fin Xe seder; lat. sedere
Vx Être assis. ⊗ HOM. Soir. seoir 2. seoir [ swar ] v. intr. <conjug. : 26; seult 3e pers. prés., imp., fut., condit. et p. prés.>
XIIe ; lat. sedere « être fixé dans l'esprit, être la volonté de qqn »
Vieilli ou littér. Convenir, aller. « ce voile de soie noire nommé mezzaro [...] qui sied si bien aux femmes » ( Mérimée). Un « prénom gentil qui seyait à sa carrure, comme une cravate de tulle à un rhinocéros » (Colette) ( seyant) .
Impers. convenir. Comme il sied ( 2. séant) . « Il sied de se défier de ce qui vous flatte » (A. Gide). « Puisqu'on n'est pas rentier et qu'il sied qu'on travaille » (Verlaine).
⊗ CONTR. Messeoir.

seoir verbe transitif indirect et verbe impersonnel (latin sedere) Littéraire Aller bien à quelqu'un, convenir à sa personne : Une couleur qui sied aux blondes.seoir (difficultés) verbe transitif indirect et verbe impersonnel (latin sedere) Littéraire Conjugaison 1. Au sens de « convenir », seoir n'est usité qu'aux 3es personnes du singulier et du pluriel de certains temps, de même que son contraire messeoir ; son participe présent est seyant, son participe passé est inusité. 2. Au sens de « siéger », seoir n'a qu'un participe présent, séant, et un participe passé, sis, sise. → séantseoir (expressions) verbe transitif indirect et verbe impersonnel (latin sedere) Littéraire Il sied de, que, il est convenable ou souhaitable de ou que : Il siérait de mettre fin à ces pratiques. Il sied à quelqu'un de, il lui appartient de : Il vous sied mal de trouver à redire à cette décision.seoir (homonymes) verbe transitif indirect et verbe impersonnel (latin sedere) Littéraire soir adverbe soir nom masculinseoir (synonymes) verbe transitif indirect et verbe impersonnel (latin sedere) Littéraire Aller bien à quelqu'un, convenir à sa personne
Synonymes :

⇒SEOIR, verbe intrans.
I. — Vieux
A. — Empl. pronom. S'asseoir. J'ai joie à vous revoir; grand'joie en vérité; Chevalier, seyez-vous et buvez, je vous prie (FRANCE, Poés., Idylles et lég., 1896, p. 81).
[P. ell. du pron.] Quand on s'arrêtait pour quelque amusette, il s'en allait seoir ou coucher à trois ou quatre pas des autres (SAND, Maîtres sonneurs, 1853, p. 10).
B. — Empl. intrans. Tenir séance, siéger. Au part. prés., lang. jur. L'Assemblée du Clergé, séante en 1705, s'empressa de la recevoir [la Bulle du Pape] sur l'invitation du roi (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 527).
II. — Vieilli ou littér.
A. — Qqc. sied (à qqn/à qqc.). Être convenable, correct, normal. Synon. aller1, convenir. La gravité des pensées, celle de la parole et celle de l'accent s'accordaient chez l'abbé Dutheil et lui séyaient bien (BALZAC, Curé vill., 1839, p. 42).
En partic. [Le suj. désigne un vêtement, un ornement, un élément de la mise d'une pers.] Nous avons essayé les nouveaux « madras » que m'a envoyés Versepuy. Cette coiffure me sied à ravir (JOUY, Hermite, t. 2, 1812, p. 33). Vos habits de paysanne qui, par leur simplicité rustique, vous seyaient si bien (SUE, Myst. Paris, t. 6, 1843, p. 344).
B. — Empl. impers. Il sied de + inf., que + subj. Il convient de, que. Il sied mal de, que. Il ne convient pas de, que. J'ai été un peu comme cela dans mon temps, moi, et j'ai cru aussi qu'il séyait d'être grave, morose, dogmatique, etc. (LÉAUTAUD, Journal littér., 1, 1905, p. 222). Il sied mal de, que. Il ne convient pas de, que. V. mal2 I D ex. de Musset.
Prononc. et Orth.:[], (il) sied [sje]. Homon. soir. Att. ds Ac. dep. 1694. Conjug.: à l'inf. e est une graph. étymol. (anc. hiatus < par chute d'une cons. intervocalique); au sens de « être assis », usité le plus souvent au part. prés. séant et au part. passé sis, fém. sise; au sens de « convenir », usité aux 3es pers. du sing. et du plur. suiv.: ind. prés. il sied (cour.), ils siéent (rare), imp. il seyait, ils seyaient (écrits parfois séyait, séyaient ds BALZAC et LÉAUTAUD, loc. cit., graph. reproduisant la prononc. de e en position inaccentuée, peut-être p. anal. avec les autres formes ayant é: ils siéent, il siérait, ils siéraient, il siéra, ils siéront), fut. il siéra, ils siéront, cond. prés. il siérait, ils siéraient, subj. prés. qu'il siée, qu'ils siéent, pas de temps comp., part. prés. et adj. séant, -ante, seyant, -ante: Une conduite peu séante à un tel homme. Une couleur seyante (GREV. 1975, § 701, p. 712). Étymol. et Hist. 1. Fin Xe s. seder « s'asseoir, être assis » (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 401), répertorié par la lexicogr., mais qualifié de vieilli dès le XVIIe s., cf. RICH. 1680: ,,Se Seoir, v. r. Ce verbe usité à l'infinitif et à quelque autre tems seulement, et on se sert d'ordinaire en sa place du verbe s'asseoir``, v. aussi séant1 et 2; 2. ca 1150 seoir « convenir » (Charroi de Nîmes, éd. D. Mac Millan, 381); 1176-81 s'il vos siet « s'il vous plaît » (CHRÉTIEN DE TROYES, Chevalier Lyon, éd. M. Roques, 1617). Du lat. sedere « être assis », « siéger », « séjourner, se tenir » et « être arrêté, demeuré fixé (dans l'esprit) » d'où le b. lat. « plaire, convenir » 1re moit. Ve s. ds BLAISE Lat. chrét. Fréq. abs. littér.:451. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 657, b) 833; XXe s.: a) 657, b) 514.

1. seoir [swaʀ] v. intr.
CONJUG. ne s'emploie plus qu'au participe passé : sis, mais se trouve encore à l'indicatif présent, à l'impératif et à l'infinitif, dans la langue classique.
ÉTYM. XIIe, seeir; du lat. sedere.
1 Vx. Être assis. Spécialt (encore au XVIIe, Pascal, Saint-Simon). Être assis sur un trône, dans une assemblée. Siéger. || La Cour royale séant à Paris.Pron. || « Sieds-toi » (Corneille, Cinna, V, 1). Asseoir (s').
2 Mod. (Au p. prés. substantivé). 1. Séant.
——————
sis, sise. p. p. adj.
Dr. Situé. || Domaine sis, maison sise à tel endroit, sise à l'écart (1. Écart, cit. 14).
DÉR. et COMP. Séance, séant. — Surseoir.
HOM. 2. Seoir, soir.
————————
2. seoir [swaʀ] v. intr. [CONJUG. il sied, ils siéent (rare); il seyait; il siérait, ils siéraient; seyant. → Seyant.]
ÉTYM. XIIe; lat. sedere, au sens de « être fixé dans l'esprit, être la volonté de quelqu'un ».
Vieilli ou littér. Être considéré comme convenable, comme agréable, correct, normal. Aller, convenir. || La pénombre de la chambre ne lui seyait pas (→ 1. Écarter, cit. 2).Spécialt. Aller bien, en parlant d'un vêtement, d'un ornement. Habiller. || Sa coiffure (cit. 6) lui seyait à ravir. || Tout lui sied bien (→ Assortir, cit. 17). Seyant.(Abstrait). || Cet air qui sied à… (→ Racheter, cit. 8; régiment, cit. 3).Le deuil sied à Electre, titre français d'un drame de Eugène O'Neil (l'anglais porte becomes « convient à, va bien à »).Impers. Convenir; 2. séant. || Il sied de se défier de ce qui vous flatte (cit. 16). || Il sied qu'on travaille (→ Rentier, cit. 1). || Comme il sied.Iron. || Il vous sied, il lui sied bien de… Appartenir (→ Fashionable, cit. 2; impertinence, cit. 6). || Lui sied-il bien d'être amoureux ? (→ Moquer, cit. 16).
1 Il pensa qu'une si jolie parure et des manières si enjouées siéraient à l'âge et à l'esprit fin de la petite Marie, mais que cette veuve avait la plaisanterie lourde et hasardée et qu'elle portait sans distinction ses beaux atours.
G. Sand, la Mare au diable, XII.
2 Sur la tête, elle portait ce voile de soie noire nommé mezzaro, que les Génois ont introduit en Corse, et qui sied si bien aux femmes.
Mérimée, Colomba, V.
3 Très humble comme il sied à qui ne veut déplaire.
J. M. de Heredia, les Trophées, Moyen âge et Renaiss., « Suivant Pétrarque ».
4 (…) ses amis du Matin et d'ailleurs appelaient Louis-Louis, prénom gentil qui seyait à sa carrure, comme une cravate de tulle à un rhinocéros.
Colette, l'Étoile Vesper, p. 63.
CONTR. et COMP. Messeoir.
DÉR. et COMP. Séant (cf. Bienséant, malséant).
HOM. 1. Seoir, soir.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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